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John Doe, Escape Game

  • Myriam Rachid
  • 29 mars 2017
  • 7 min de lecture

Créé en novembre 2015, John Doe Escape Game a le succès qu'il mérite ! Après une première ouverture à Lille, suivi d'une deuxième à Nantes, cette société créée par Guillaume Groell, Nicolas Frayssinoux et Laurent Igolen, n'a pas fini de faire parler d'elle. Après à peine 1 an et demi d'activité, la start-up compte déjà 30 salariés et continue son développement dans plusieurs villes de France. Une belle success-story qui a attiré notre attention... Nous avons donc rencontré Guillaume qui a accepté de répondre à nos questions et nous explique avec passion les différentes étapes de leur création d'entreprise.

Quel est ton parcours ?


J’ai fait une école de commerce, Skema Business School, avec une spécialisation en Gestion de Projet. Depuis que je suis jeune, je suis passionné par le milieu de la communication et du web et j’ai commencé une activité de « freelance » à l’âge de 15 ans. A la fin de mes études, j’ai travaillé pendant quelques mois en tant que responsable du département web dans une boîte de communication. Puis, j’ai choisi de m’investir à plein temps dans mon activité de freelance en créant mon agence Web, « Crayonclavier ». En parallèle, j’étais « Connector » à NUMA où j’ai rencontré Laurent. On a rapidement accroché et il m’a parlé de son projet de création d’un Escape Game sur lequel il travaillait avec un ami. Complètement fan de l’idée, j’ai choisi de les rejoindre quelques mois après.



Chronologie du projet :



Comment avez-vous choisi l’endroit où vous implanter et sur quels critères vous êtes-vous basés ? :


Pour notre premier Escape Game, nous avons choisi de nous implanter à Lille pour tous les atouts que présente cette ville : moins cher que Paris, dynamique, beaucoup d’étudiants et de sièges sociaux de grandes entreprises, carrefour européen etc. Une fois la ville choisie, il nous a fallu trouver un local. Notre cahier des charges était 200 m2 à 2000 € maximum. Après quelques visites, nous avons fini par trouver le local parfait. C’était 4 fois le budget initialement prévu mais on a eu un vrai coup de cœur et après quelques négociations il était à nous ! Nous avons nous-même fait des travaux pendant 6 mois et, par souci d’économie, nous dormions sur le chantier (mode start-up oblige...). Aucun d’entre nous n’avait vraiment d’expérience dans le bâtiment mais on s’est débrouillé... Il faut savoir être autodidacte quand on est entrepreneur. Le fait de vivre ensemble sur le chantier pendant ces 6 mois nous a beaucoup rapproché et nous a conforté dans notre volonté de créer une entreprise ensemble. Finalement, ces 6 mois de construction du local représentaient en quelque sorte la construction de notre entreprise, presque brique par brique.


Tu évoques un manque de moyens financiers, comment as-tu réussi à subvenir à tes besoins pendant cette période transitoire ?


J’étais obligé de continuer mon activité d’indépendant, au moins de manière ponctuelle. Pendant les 6 mois de chantier, mes semaines était très denses : de 8h à 00h j’étais sur le chantier et de 00h à 4h du matin je travaillais pour mes clients de Crayonclavier. Au fur et à mesure, j’ai commencé à accepter de moins en moins de clients ce qui était finalement un peu paradoxal puisque la naissance de John Doe corroborait avec le développement de Crayonclavier que j’ai du arrêter. J’ai fait ce choix car je croyais vraiment au projet d’Escape Game, ça me passionnait et c’était le projet entrepreneurial parfait pour moi.



Pourquoi avez-vous opté pour l’emprunt bancaire plutôt que de faire appel à des investisseurs ou à une campagne de crowdfunding ?


Car on souhaitait rester propriétaires des parts et garder le contrôle. Notre capital social est de 7500 €, donc par rapport à la valeur actuelle de notre boîte, cela n’aurait pas été intéressant de faire appel à un investisseur dès le début. Notre but est de vendre des parts le plus tard possible de façon à ce qu’elles aient une valeur plus élevée.

Conseil pour l’emprunt bancaire : la première étape est de faire son business plan sans lequel tu ne peux pas faire appel à la banque pour un emprunt. Une fois que tu as un business plan solide, il faut faire le tour des banques pour pouvoir benchmarker les différentes propositions. Après avoir étudié le business plan, les banques vont vouloir revoir certains points qui ne leur conviennent pas… Là, il faut faire attention à ne pas céder à toutes leurs suggestions pour leur faire plaisir. Il faut bien sûr considérer et étudier le point avec attention mais le décisionnaire doit rester l’entrepreneur. Mon dernier conseil pour l’emprunt bancaire est de ne pas hésiter à négocier chaque frais.


Après un peu plus d’un an d’activité, arrivez-vous aujourd’hui à vivre grâce à votre société ?


Malgré un chiffre d’affaires plus que satisfaisant lors de notre première année d’activité (650 000€), nous avons eu un faible résultat dû à des dépenses importantes pas forcément prévues. Nous sommes passés par plusieurs moments tendus où l’on n’avait pas suffisamment de trésorerie pour se rémunérer. Notre objectif pour 2017 est de nous stabiliser financièrement. Pas seulement pour le bien de notre société mais aussi pour nos vies privées. Quand tu es entrepreneur, il ne faut pas croire que tu vas rapidement devenir millionnaire… Ca peut arriver mais c’est surtout beaucoup de galères et il faut savoir faire des concessions, en tout cas au début, sur sa vie privée et son confort. Nous avons revu tous les chiffres de notre business plan, et si on arrive à s’en tenir à ce qui est prévu, on sera rentable et nous pourrons nous verser un salaire. Nous allons commencer à nous payer au smic, sachant que l’on ne se payera que s’il reste de l’argent après avoir payé toutes les charges.



Quels moyens avez-vous mis en place pour vous faire connaître :


Il y a plusieurs éléments qui nous ont permis de nous faire connaître :

  1. 1. Le réseau :

Tout d’abord, mon école, Skema, m’a beaucoup aidé : ils ont parlé de nous dans la newsletter de l’école et auprès de leur réseau, ils nous ont introduit au club des diplômés de Lille, nous ont aidé à rédiger notre premier communiqué de presse, nous ont conseillé pour accéder aux organismes de prêts entrepreneuriaux etc. Quand on a la chance d’avoir fait une école de commerce, il ne faut pas sous-estimer leur aide et ne pas hésiter à faire appel à eux. Les écoles sont souvent enthousiastes à l’idée d’accompagner un de leur diplômé dans la création d’entreprise.

De fil en aiguille, ces différentes actions nous ont permis de développer notre réseau et de rencontrer des gens très intéressants.


  1. 2. Stratégie de communication :

En plus de ça, nous avons développé une stratégie de communication dont nous avons le secret, nous sommes 2 sur les 3 associés à venir de ce milieu et connaissons donc plutôt bien les leviers sur ces canaux. Cela nous permet aujourd’hui d’être dans le top des Escape Games de Lille (en espérant que cela suive pour Nantes et les prochaines villes). On a aussi beaucoup misé sur une approche B2B et aujourd’hui 50% de notre clientèle sont des entreprises.


  1. 3. Opportunité en or :

2 jours après l’ouverture, la SNCF nous a contacté pour nous demander d’organiser un Escape Game dans un TGV. C’était un super beau projet et une opportunité en or pour nous. Ca nous a fait énormément de presse. J’ai notamment eu une interview dans une matinale sur RTL. Donc tout ça a fait que notre notoriété s’est développée.


Quels sont vos axes de développement ? :


Aujourd’hui, nous avons 2 boutiques : Lille et Nantes. Nous sommes 30 et d’ici là fin de l’année 2017 nous serons 50 avec une prochaine ouverture. Notre objectif est de nous développer en ouvrant le plus de boutiques possible soit en succursales soit en franchises.

Selon l’évolution de ce développement, nous pourrions faire appel à une levée de fonds afin d’accélérer certaines phases coûteuses.

Aujourd’hui, nous nous concentrons sur l’ouverture de boutique afin de valider notre projet, qu’il soit « franchisable » et surtout pour que nous puissions mettre en place tous les process permettant par la suite de gérer de nombreux établissements ainsi qu’un réseau de franchisés.




Quel a été jusqu’à maintenant l’aspect le plus difficile dans l’entrepreneuriat ?


Le côté financier et l’aspect privé. Tu n’as pas de salaires pendant un certain temps ce qui est compliqué à gérer lorsqu’on a un loyer ou un prêt à rembourser. Il ne faut pas croire que tous les entrepreneurs ont la belle vie et vouloir créer son entreprise avec pour seul objectif de devenir riche n’est pas une bonne motivation...

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes porteurs de projets :

  1. 1. Faire un truc que l’on aime ! J’adore l’entrepreneuriat mais je n’aurais jamais pu monter une start-up dans les marchés financiers par exemple (je n’ai aucune affinité avec ce domaine). Le business dans lequel je me suis lancé me correspond parfaitement et c’est important de s’investir dans un domaine qui nous fait vibrer.


  2. 2. Parler de son idée : si tu n’en parles pas, personne ne pourra t’aider ni te conseiller. Il ne faut pas hésiter à parler de son idée/projet, cela permet d’avoir le plus de retours possible, même s’il ne faut pas prendre tous les avis pour comptant. Lorsque j’étais à NUMA j’ai rencontré énormément de personnes qui ne voulaient pas parler de leur projet pensant que c’était l’idée du siècle et qu’ils allaient se la faire voler. Donc une petit mise au point s’impose :

  • >>> Des idées il y en a des milliards, il est fort possible que quelqu’un ait déjà eu la même

  • >>> Avoir une idée c’est bien, mais le plus important est de la mettre en place, et de le faire bien. Il est peu probable que la

  • personne à qui l’on parle de son idée ait les moyens, le temps et l’énergie pour développer exactement ton idée, et de le faire mieux

  • que toi !


  1. 3. S’entourer des bonnes personnes, qui sont parfois insoupçonnées…


  2. 4. Il ne faut pas vouloir aller trop vite et toujours être très rigoureux. Egalement, pour construire un projet sur le long terme, l’honnêteté et la franchise sont deux excellents ingrédients qui éviteront bien des situations délicates.












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