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T-IL, l'application touristique 100% adaptée aux centres d’intérêt de ses utilisateurs

  • Myriam Rachid
  • 15 févr. 2017
  • 6 min de lecture


Aujourd’hui, on vous parle de « T-IL », l’application touristique créée par Loïc Jaillat et son associé, qui se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale en septembre 2015. Après 1 an, ce duo passionné compte déjà plus de 1000 followers et a lancé sa première campagne de crowdfunding. Avis aux lecteurs avides de conseils, cet article est fait pour vous ! Découvrez quelles sont les grandes étapes pour créer une application et les erreurs à éviter. Rencontre avec Loïc Jaillat.





Quel est ton parcours ?


Je suis diplômé d’une école de commerce après laquelle j’ai travaillé pendant 1 an et demi en marketing et en finance. Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas fait pour moi et comme j’ai toujours été attiré par l’entrepreneuriat, j’ai décidé de tout quitter du jour au lendemain avec l’envie de créer ma boîte. Je n’avais pas d’idée mais je savais qu’il n’y avait que comme ça que je pourrais m’épanouir professionnellement. J’en ai parlé à un ami, on s’est assis autour d’une table pour brainstormer pendant 3-4 jours sur tous les problèmes que l’on rencontrait dans la vie quotidienne, et on est tous les deux tombés d’accord sur « T-IL ».


Quel est le concept de T-IL ?


T-IL veut dire « The Places I Love ». Notre constat est que nous sommes une génération qui voyage beaucoup sur de courtes durées et on veut optimiser au maximum nos séjours. On s’est rendu compte que l’offre qui existe en termes de tourisme courte durée n’est pas du tout personnalisée et qu’il y a des limites aux recommandations que l’on peut trouver en ligne. On voulait donc mettre en place une solution permettant aux touristes de trouver rapidement des informations correspondant à leurs goûts et intérêts afin de profiter de chaque instant de leurs city trip. Comme la meilleure source d’informations sont les habitants de la ville en question, nous avons créé une plateforme sur laquelle les locaux peuvent recommander aux touristes qui leur ressemblent leurs lieux préférés.


Et concrètement, comment ça fonctionne ?


L’utilisateur inscrit ses 10 lieux préférés et répond rapidement à 10 questions qui nous permettent, grâce à l’algorithme que nous avons développé, de faire des liens entre des profils dont les intérêts sont identiques, et donc de faire des recommandations de lieux adaptés aux préférences de chaque personne.


Quelle a été la première étape pour la création de T-IL ?


La toute première étape quand tu as une idée c’est d’en parler le plus possible autour de toi. Il ne faut pas faire l’erreur de beaucoup d’entrepreneurs en gardant l’idée pour soi pensant que si on en parle on va nous piquer l’idée, c’est la pire erreur qui soit ! En parler permet de valider ton idée et surtout de l’améliorer.

La deuxième étape c’est de trouver un ou des associés si tu ne veux pas te lancer seul. L’équipe est aussi importante que l’idée. Il faut être complémentaire, c’est indispensable ! Sinon tu vas devoir sous-traiter et ça sera de l’argent gaspillé. Dans notre équipe, moi je suis en charge des aspects marketing et commerciaux, et mon associé est plus sur la partie créative, c’est lui qui s’occupe de notre communication.

Ensuite, quand tu veux faire une application et que tu n’as pas les compétences techniques, ta principale problématique c’est de trouver un développeur à moindre coût. Ce fut notre troisième étape. Là, t’as plusieurs options : soit tu payes une agence en France qui va te facturer une somme exorbitante pour une solution plus ou moins qualitative, soit t’essayes de te débrouiller autrement. L’option que je déconseille fortement c’est de passer par des agences au Pakistan, en Roumanie etc. parce que certes ça sera moins cher mais ça sera de moins bonne qualité. Le mieux selon moi, c’est de proposer à un/des développeur(s) de s’associer : premièrement ça va les responsabiliser et deuxièmement ça ne va rien te coûter, si ce n’est des parts de ta société, mais c’est pour la bonne cause. Il faut toujours penser au bien de ta société. Nous on a choisi de s’associer avec des développeurs au Mexique. Mon associé est mexicain et il les connait très bien, ayant déjà travaillé avec eux. On leur a donc proposé un partenariat avec promesse de parts sociales.


Et une fois que vous avez trouvé votre solution pour développer l’application, qu’avez-vous fait ?


On a tout d’abord trouvé un bon incubateur. C’est très important de ne pas travailler de chez soi et d’aller dans des incubateurs ou espaces de coworking car ça te permet de rencontrer des gens très intéressants, de parler de ton projet, de développer un réseau etc. Si un entrepreneur reste chez lui, il se limite à son propre réseau, c’est comme se tirer une balle dans le pied. Par ailleurs, l’un des nombreux avantages de faire partie d’un incubateur c’est que l’on ne paye pas les frais comptables et juridiques car ils sont pris en charge. Normalement, pour être incubé il faut payer une petite somme. En ce qui nous concerne, comme nous avons un rôle de "conseiller" auprès de notre incubateur, on ne paye rien. Une autre façon d’être incubé sans payer consiste à participer à un concours qui propose au gagnant une incubation sur une durée limitée (généralement 1 an).

Après avoir trouvé notre incubateur, le plus important pour nous était de créer une énorme communauté sur les réseaux sociaux avant même la création de T-IL. Cela nous a pris beaucoup de temps et c’est toujours le cas. Il faut réussir à être créatif, c’est l’essence même d’une start-up : être capable de faire des choses originales sans moyens financiers. Grâce à cette stratégie, on a réussi à réunir 500 followers sur Facebook en peu de temps.

Une fois qu’on a fait tout ça, on a créé la société juridiquement, mais cela arrive vraiment le plus tard possible.


L’aspect financier est un point qui peut freiner énormément de personnes. Qu’est-ce que tu conseilles ? Peut-on se lancer sans financement ?


Oui ! Peu importe le projet, c’est tout à fait possible d’aller très loin dans le développement avec moins de 100 euros. Dans le cas d’une plateforme en ligne par exemple, tu peux créer une landing page qui ne te coutera pas plus de 35 dollars. Une fois que t’as ça, tu peux déjà aller voir des incubateurs et tu peux même commencer à faire du crowdfunding. Nous on a financé la version beta de notre application avec notre épargne, à hauteur de 4000 euros chacun. On aurait très bien pu faire un crowdfunding avant et ne rien mettre de notre poche mais on voulait aller vite. Il faut se donner du temps mais il faut aussi se fixer une date butoir à partir de laquelle tu veux gagner de l’argent grâce à ton business. Nous on s’est donné un an et demi et jusqu’à maintenant on estime être allés assez vite car après seulement 7 mois on avait déjà une version beta utilisable de notre application et on a une très bonne base d’utilisateurs.

Je déconseille fortement d’aller voir les banques pour un prêt parce que commencer une entreprise avec des dettes c’est vraiment lourd, surtout que t’as d’autres possibilités. Ce qu’il faut savoir aussi c’est que quand on est entrepreneur, notre société c’est notre bébé, et certain ont du mal à céder des parts sociales de leur boite. Mon associé et moi on est d’accord sur le principe qu’il vaut mieux avoir 10% d’une société qui vaut 1 million (dans le cas où on arriverait à lever autant) qu’avoir 90% d’une boite qui vaut 1000 euros. On ne crée pas notre société pour devenir riche, ce qu’on veut c’est que notre application cartonne, on veut créer de l’emploi. Je me considèrerai vraiment entrepreneur le jour où j’arriverai à faire vivre quelqu’un d’autre que moi grâce à mon entreprise. Mon objectif ce n’est pas d’être millionnaire mais c’est d’avoir des employés et d’être un bon patron. Si j’atteins cet objectif, j’ai réussi ma vie.


Selon toi, qu’est ce qui est le plus important pour pouvoir se lancer ?


Il faut être ultra optimiste et savoir revoir son confort à la baisse. Il faut être passionné et être débrouillard, aimer toucher un peu à tout. Il faut être ouvert à la critique et être capable de pivoter quand il le faut. Et surtout croire en son projet, ne pas avoir peur de tout lâcher pour son projet : si à un moment donné tu n’es pas prêt à lâcher ton job pour ton business, comment veux-tu qu’un investisseur croit en ton projet ?... En tout cas, c’est la plus belle aventure professionnelle qui soit !






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