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Rock4You Records, label associatif pour promouvoir et produire des artistes

  • Myriam Rachid
  • 9 avr. 2017
  • 8 min de lecture

Du haut de ses 19 ans, Cyril Vanneste sait se créer des opportunités et n’a pas hésité à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale quand l’occasion s’est présentée. C’est avec passion qu’il nous parle de son parcours et de sa start-up.


Peux-tu nous raconter l’histoire de Rock4You Records, comment est née cette idée ?

Pour commencer, il est important de préciser que je suis guitariste. Depuis que je suis petit, la musique est une passion et très vite, j’ai eu envie de faire de ma passion un projet professionnel. J’en ai parlé à un ami, Jean-Marc, qui est réalisateur et ingénieur du son et il m’a tout de suite conseillé de monter un label. On s’est donc associé et nous avons créé le label associatif « Rock4You » dont je suis le Président et responsable Marketing. On a rapidement eu pas mal de contacts d’abord à Sophia-Antipolis, puis à Menton, Cannes, Nice, Antibes… Lorsqu’on a réalisé que ça marchait bien, nous avons eu envie de voir plus grand et c’est là qu’on a commencé à penser à Live! et MySound4You.


Quel est le concept de Live! et de MySound4You ?

MySound4You est une plateforme collaborative en ligne où les artistes vont pouvoir se retrouver pour composer des morceaux. Composer, c’est le maître mot de notre concept ! Il y a beaucoup de plateformes en ligne de publishing de morceaux (soundclound etc.), mais la composition est un domaine bien moins exploité et c’est sur ce créneau que l’on souhaite se positionner. A partir de la composition, l’idée est une ubérisation de la musique. Je m’explique : je suis guitariste, je compose mes morceaux, mais je ne sais absolument pas chanter. C’est là que MySound4You intervient ! On veut offrir aux artistes la possibilité de compléter leurs compositions grâce aux talents d’autres artistes du monde entier qui seront connectés sur MySound4You. On est donc sur du partage de compétences musicales rémunérées. Notre volonté est de permettre aux artistes d’évoluer dans leur carrière musicale. Et pour atteindre ce but nous répondons à un problème évident : premièrement, les artistes ne sont pas financés ; deuxièmement, ils n’ont aucun accompagnement. Ce sont sur ces 2 segments que l’on se positionne. MySound4You est un outil ultra puissant et on espère que cela deviendra l’outil de référence pour tout musicien qui souhaite créer, composer, publier et faire la promotion de son morceau.

En ce qui concerne Live!, c’est une application mobile permettant aux gens de visualiser tous les concerts autour d’eux facilement et rapidement. Notre application est également un excellent moyen pour les musiciens de se faire connaitre localement.

Depuis quand travaillez-vous sur ce projet ?


C’est une idée que j’ai depuis mes 17 ans mais j’ai décidé de m’impliquer sérieusement dans ce projet en Septembre 2015. Ça nous a pris quelque temps avec Jean-Marc pour murir le projet dans nos têtes et nous travaillons réellement dessus depuis avril 2016.


Et quel est votre Business Model ?


Pour MySound4You, notre premier segment est l’échange de fichiers audio et d’idées musicales qui constituent des transactions financières sur lesquelles nous prenons une commission. Le deuxième segment est le compte premium (ou alors une solution de paiement au service) qui s’adresse aux personnes souhaitant utiliser MySound4You comme complément de revenu. Sur ces comptes, la commission sera beaucoup moins importante.

Pour Live!, les musiciens utilisant l’application se verront créditer 5 ‘’Lives!’’ (correspondant à un nombre de concerts enregistrable) lors de leur inscription. Une fois tous leur crédits utilisés, les musiciens devront acheter des pack de ‘’Lives!’’ (10 lives pour 5€) pour continuer d’utiliser l’application et ainsi leur permettre d’être visibles sur la plateforme. Par ailleurs, les musiciens pourront devenir membres de notre label associatif « Rock4You » pour une vingtaine d’euros par an, leur donnant accès à un nombre illimité de dates enregistrables ainsi qu’à des avantages sur des prestations que propose le label.



Quel statut avez-vous choisi ?


Rock4You Records est une association et nous avons choisi de faire vivre Live! ainsi que MySound4You comme des projets à part entière faisant partie de cette association. La raison principale qui a fait que nous nous sommes orientés vers ce format est l’aspect financier puisqu’une association nous permet de réduire les coûts. C’est un format très intéressant qui mérite d’être considéré davantage. L’idée est de développer et de tester nos idées avant de lancer notre SAS.


Tu as fait une école de commerce, Skema Business School. Si j’ai bien compris, lorsque tu as intégré Skema BS tu avais déjà en tête de faire de l’entrepreneuriat un jour ou l’autre. Pourquoi avoir choisi la spécialisation finance et pas un master en entrepreneuriat ?​


Je ne voulais pas passer par une prépa ni une formation en 2 ans type BTS ou DUT, je préférais intégrer directement une école de commerce après le BAC. Or, pour intégrer un master en entrepreneuriat il faut souvent passer par la case DUT/BTS ou prépa. Par ailleurs, j’ai toujours été intéressé par la finance. À la base, je voulais être gestionnaire de fortune, mais depuis que je touche au monde de l’entrepreneuriat, je me rends compte que ça me plaît énormément et j’y vais à fond. Ce côté gestion de projets, création d’entreprises, gestion d’équipe, j’adore ! Donc j’ai d’abord choisi finance par intérêt, puis, pour m’aider à développer mes connaissances en termes de gestion financière d’entreprises. Je sais que ça va énormément me servir pour tout ce qui est recherche de fonds notamment et pour assurer la pérennité financière de Rock4You. C’est stratégique parce que ça me permettra d’avoir la casquette « finance » dans notre société.


Quel type d’accompagnement avez-vous reçu pour développer MySound4You et Live! jusqu’à aujourd’hui ?


Mon entourage a été l’élément le plus important pour me lancer : ma famille et mon école m’ont apporté énormément de soutien dans ce projet. C’est important de se sentir entouré et d’avoir des gens qui nous suivent dans cette aventure. Mon école m’a d’ailleurs permis de participer à des programmes très intéressants d’aides aux entrepreneurs. Enfin, l’incubateur PACA Est à Sophia-Antipolis est là pour m’aider à élargir le réseau professionnel des deux projets.


Justement, y’a t-il des programmes que tu recommanderais à des futurs jeunes entrepreneurs ?

En ce qui me concerne, j’ai participé au BootCamp de Skema BS qui a lieu en avril 2016 : c’est une réunion des étudiants de mon école qui veulent lancer leur boite ; les étudiants concernés sont généralement en fin de Master mais il y a une place pour les Bachelor et j’ai eu la chance d’y participer. Ce BootCamp consiste en une sorte de pré-incubation de 3 jours et à l’issue du programme, des jeunes entrepreneurs sont sélectionnés pour intégrer l’incubateur de Skema. J’ai adoré, c’était génial ! Cela m’a permis de rencontrer des gens et surtout de tester mon produit. C’était assez intense, notre Business Model a été minutieusement étudié et je suis ressorti de cette expérience avec de bons conseils et de très belles opportunités de partenariat. J’ai également participé au MIDEM à Cannes en juin qui est le salon de référence dans l’industrie de la musique, c’est le rendez-vous incontournable pour une start-up dans la musique. Ça coûte dans les 400€ et mon école a financé 50%. Là encore, j’ai fait des rencontres très intéressantes et pleines de promesses : nous sommes en discussion avec 3 sociétés internationales pour de futurs partenariats.


Quelles sont les difficultés majeures auxquelles vous avez dû faire face depuis que vous avez décidé de vous lancer ?


On a dû faire face à différents changements depuis que nous nous sommes lancés dans cette aventure : au tout début, lorsque le projet de MySound4You prenait forme dans nos esprits, nous étions 3 associés et nous souhaitions faire de MySound4You une SAS à part entière. Pour des raisons personnelles, le 3ème associé a préféré arrêter l’aventure et Jean-Marc et moi avons dû revoir notre stratégie de développement. Après réflexion et analyse de différents scénarios, nous avons choisi de créer MySound4You et Live! dans le cadre de notre association Rock4You qui existait déjà. Il est vraiment important de choisir la forme juridique la mieux adaptée à son projet. Lorsque l’on voulait faire de MySound4You une SAS, on a trouvé cela vraiment frustrant de voir l’organisation administrative à la française, le temps que ça prend et les coûts que cela engendre. Il faut compter 1500€ par trimestre pour créer une société, même si elle ne génère aucun revenu.

À part ça, je dirais que l’expérience de l’entrepreneuriat dans son ensemble n’est pas facile, il faut s’accrocher. On se dit qu’on n’a pas le droit à l’erreur et c’est angoissant mais excitant en même temps. L’entrepreneuriat pour moi c’est vraiment une aventure humaine, c’est du challenge au quotidien et c’est ce qui me donne envie de me lever le matin.


Pensez-vous faire une levée de fonds ?


Jusqu’à aujourd’hui, le développement de Rock4You et des 2 projets qui lui sont associés ne nous ont rien coûté. On a tout fait seuls : l’associé qui nous a quitté était en charge du développement de notre site internet, Jean-Marc est en charge des aspects techniques, légaux et commerciaux, et moi je m’occupe du marketing et de la communication. Pour la levée de fonds on y pense évidemment car nous allons avoir besoin de ressources supplémentaires pour grandir. Il faut savoir qu’une fois la demande de levée de fonds effectuée, cela prend environ 6 mois pour commencer à avoir des réponses. C’est long et on ne voulait pas être dépendant de ça, en tout cas pas au début. Et surtout, on veut d’abord être ultra béton dans notre business et dans notre site avant de commencer à se lancer dans une levée de fonds.



Quelles sont vos prévisions de rémunérations ?


Comme toute bonne start-up qui se respecte, on ne rentrera probablement pas dans nos frais au début et nous comptons sur nos investissements (externe et interne) pour développer notre business. Il est encore trop tôt pour pouvoir faire des prévisions de rémunérations mais il est certain que nous espérons pouvoir nous verser un smic après quelques mois d’activité. Le fait de commencer par une association va nous « forcer » à réinjecter tous les revenus pour développer les projets. Grâce à cela, nous allons être en mesure de toujours proposer de meilleures fonctionnalités dont les artistes raffoleront. Pour ce qui est de la société SAS, nous la lancerons lorsque les projets seront matures du point de vue financier.


D’ailleurs, comment arrives-tu à gérer tes études en parallèle du développement de ton projet ? Penses-tu que c’est le bon moment ?


J’ai un emploi du temps qui me permet de travailler sur ma société sans mettre de côté mes études. D’ailleurs apprendre des choses en cours puis les appliquer pour mon projet est vraiment une superbe expérience. Je pense que quand on a une idée, l’envie de la concrétiser et qu’on est accompagné et soutenu, il est préférable, d’après mon expérience, de se lancer directement. Je suis ravi de pouvoir le faire en parallèle de mes études. C’est presque comme des vacances parce que tu fais ce que tu aimes. J’ai rencontré des gens en fin de master qui créaient leur boîte et qui m’ont dit « si ma boîte ne marche pas, eh bah… je ne sais pas ». Je n’ai pas envie d’arriver à ce niveau de pression, même si du coup ça doit être ultra motivant. Mais j’ai le « luxe » de me dire que dans le pire des cas, je peux compter sur mon diplôme et mes expériences via mes stages pour trouver autre chose.


Un mot pour finir ?


Pour conclure, je dois dire que la solidarité dans l’équipe est déjà une expérience humaine géniale. Les contacts créés et les moments passés à travailler ne se comptent pas. Travailler pour ses idées est de loin la plus belle chose à expérimenter. J’aime beaucoup partager l’avancée du projet avec mes proches qui m’aident énormément et je recommande à toute personne ayant cette fibre entrepreneuriale et la volonté de la concrétiser de foncer. Se dire « allez, je le fais ! » suffit à lui tout seul, vous ne le regretterez jamais.


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